Au XIVe siècle, Le Kosovo-et-Métochie était le cœur politique et spirituel de la Serbie médiévale. C’est à cette époque que le roi serbe Milutin fit ériger, sur ce territoire relativement limité, plus de 40 monastères, construits par les meilleurs architectes et bâtisseurs byzantins.L’influence de l’art byzantin est visible dans l’architecture, mais aussi à l’intérieur des églises, sur les fresques qui font l’admiration des visiteurs et des experts depuis des siècles. C’est ici que vous pouvez contempler les chefs-d’œuvre de la peinture de fresques serbe et mondiale.
Sur les versants de la Fruška gora, on trouve jusqu’à 17 monastères médiévaux. Cette montagne est devenue un haut lieu de la renaissance culturelle serbe lorsque, sous la pression des conquêtes turques, le siège de la vie spirituelle a été déplacé vers le nord – dans ce qui était alors l’Autriche-Hongrie.
À la fin du XIVe et au début du XVe siècle, dans l’État du prince Lazar et de son fils, le despote Stefan, de nombreux monastères ont été édifiés et la culture y a connu un épanouissement particulier.
Dans la vallée de la rivière d’Ibar, entre Kraljevo et Novi Pazar, se trouve un ensemble de monastères médiévaux du XIIème et XIIIème siècles. Sur le territoire de ce qu’était alors le jeune Etat serbe de Raška, les souverains de la dynastie de Nemanjić ont construit plusieurs magnifiques églises comme un don à la communauté et ont ainsi instaurés la tradition de donations pieuses qui est encore chérie de nos jours. Édifiées dans un style original, mêlant architecture byzantine et art roman, ornée par quelques-unes des plus belles fresques médiévales, les monastères de la « Doline Kraljeva » (vallée des Rois) occupent une place importante dans le patrimoine culturel mondial.
L’Empire ottoman a apporté un nouvel ordre, un nouveau système administratif et une nouvelle religion à l’Europe du Sud-Est, mais il n’a pas complètement éradiqué toutes les anciennes relations sociales et institutions, mais les a plutôt partiellement acceptées et adaptées à son modèle d’État. À la suite de cette synthèse, un nouveau cercle civilisationnel et culturel a émergé, dont la présence se fait encore sentir aujourd’hui dans la plupart des sociétés des Balkans, et qui est défini comme le « patrimoine culturel ottoman ».
La Serbie est un pays doté d’une histoire et d’une culture riches, et parmi ses trésors se trouvent des synagogues, témoins de la spiritualité et des tendances artistiques du passé. Ces édifices, magistralement intégrés dans les espaces urbains, représentent une part importante de l’offre touristique de notre pays.
Les églises protestantes constituent une part importante de la diversité culturelle et religieuse de la Serbie. Bien qu’il s’agisse d’une communauté plus restreinte, son histoire et ses traditions ont laissé une empreinte profonde, en particulier dans les régions de Voïvodine, où les communautés protestantes slovaques et hongroises se distinguent par leur riche héritage.
La Serbie, pays de diversité au riche patrimoine culturel, cache de véritables perles d’architecture sacrée. Les églises catholiques, moins connues mais extrêmement précieuses, constituent une partie indispensable de l’offre touristique de notre pays. Elles sont les témoins d’événements historiques et d’imbrications culturelles qui ont laissé leur empreinte sur l’art, l’architecture et la vie quotidienne.
La Serbie, pays aux racines spirituelles profondes, préserve fièrement son héritage orthodoxe à travers les nombreux monastères et églises qui parsèment ses paysages naturels pittoresques. La foi a toujours rassemblé les hommes, uni les communautés et orienté leurs aspirations au sublime. En témoignage de cet esprit, des édifices religieux ont été construits qui sont devenus des chefs-d’œuvre architecturaux de leur époque.